Résister par L'Art et la Littérature
La Caricature
Une caricature est un dessin satirique, fait pour se moquer et dénoncer les choses qui ne vont pas dans un pays. Allant du simple dessin drôle à un œuvre très satirique qui peut être mal prise par les gens visés, elle est encore utilisée aujourd'hui dans de nombreux journaux satirique tels que Charlie Hebdo ou bien le Canard Enchaîné. Pendant la Seconde Guerre Mondiale, les caricaturiste de la Résistance avait une cible favorite : Hitler. C'était un moyen de résistance passive, car son but premier était de faire rire les lecteurs en leur disant une vérité absolue. Mais cela peut-être un moyen dangereux, comme nous avons pu le constater le 7 janvier 2015 avec l'assassinat de caricaturiste travaillant au journal Charlie Hebdo par des terroristes qui n'ont pas apprécié les dessins fait par nos dessinateurs. Nous allons alors vous proposer 3 caricatures françaises faites pendant la Résistance.
Caricature d'André François

Cette caricature a été publiée dans le journal Marianne, un journal orienté à gauche publié dans les années 30. Sur la caricature, on voit Hitler en train de peindre, puis dessous, nous voyons son « œuvre », c'est à dire des villes bombardées par des avions Allemand. Cette caricature faire référence à 2 choses : la première était qu'Hitler, au début de sa carrière voulait être peintre. Il se présenta à l'école des Beaux Arts de Vienne mais ne fût pas retenu par le jury. Furieux de rage, il a décidé d'arrêter la peinture. La seconde fait référence aux Blitz, les bombardements fait par les nazis du le Royaume-Uni et les côtes Normande pour faire plier Wiston Churchill, le premier ministre britannique de l'époque. Mais ces bombardements seront futiles puisque le Royaume-Uni ne cédera jamais à l'envahisseur nazi. André François avec cette caricature critique donc les talents d'artiste d'Hitler mais surtout les actes qu'il fait. Il trouve cela déplorable, on peut sentir une pointe d'ironie dans le texte « Le Peintre, Son Œuvre ».
Caricatures de Jean Pennes

La seconde caricature est de Jean Pennes, qui avait pris pour surnom Jehan Sennep. Comme nous l'avons dit, la caricature est une forme passive de Résistance. On peut aussi trouver les graffitis sur les murs. La caricature nous présente un homme écrivant au mur « Vive Pétain », et d'autres écritures du genre comme « Vive le Maréchal » ou encore « Vive le Maréchal Chef de l'État ! » Elle est publiée en 1943, et le Maréchal Philippe Pétain rencontre une très grande impopularité auprès des Français, qui croyaient en lui. Il est le Chef du gouvernement de Vichy, un gouvernement qui collabore avec les nazis. L'Homme qui écrit est alors Pétain lui-même, et il écrit ses propres slogans en faveur de son propre régime. Cette caricature dénonce l'impopularité de Pétain qui est obligé de faire sa propre « publicité ».

Cette troisième et dernière caricature est encore une faite par Jean Pennes, et toujours en 1943. Elle est intitulée « Eh ! Bien que dîtes-vous de mon serment milicien ? ». On y voit alors Joseph Darnand qui montre à un autre homme sa « milice », formée de soldat en position de croix gammée prêtant serment à leur chef. Darnand tient dans sa main un drapeau avec inscrit « Milice Française ». Cette caricature fait référence à la Milice française créée par ce même Darnand en janvier 1943. Elle est calquée sur la Gestapo, la Milice allemande, et son but était d'éradiquer les Résistants et leurs partisans. Jean Pennes se moque alors des soldat qui sont ridiculisés car ils sont dans une position totalement ridicule, mais surtout en position de croix gammée, ce qui signifie que Darnand a copié les nazis, et donc que le régime de Vichy (Darnand est partisans de Vichy, mais surtout du parti nazi) est en fait un « sous parti nazi » en France.